Le bateau : découverte, travaux et aménagement de l’outil.

Nous avons choisi un très beau bateau, qui a beaucoup de cachet. Il est restauré avec goût et avec le respect dû aux vieux objets que les hommes se transmettent de génération en génération.

Un peu d’histoire et de technique, en quelques mots et quelques dates.

Printemps 2010 : découverte de l’« Amatio », splendide péniche de gabarit Freycinet* amarrée à l’écluse de Houx.
Eté 2010 : acquisition du bateau ; nouveau port d’attache : Eben-Emael, sur la commune de Bassenge, en face de la magnifique réserve naturelle de la montagne St Pierre, située entre Liège et Maastricht sur le canal Albert.
L ‘« Amatio » est rebaptisé « Le Ventre de la Baleine ».
Hiver 2010 : apprentissage du code de navigation fluviale et permis bateau réussi.

Notre bateau fonctionne parfaitement. Sa vitesse de croisière est de 10 km/h. Il peut naviguer avec douze personnes à bord (sans compter les membres d’équipage). A quai, il peut accueillir une centaine de personnes.

* Note : Le gabarit Freycinet est une norme européenne régissant la dimension des écluses de certains canaux, mise en place par une loi du programme de Charles de Freycinet datant du 5 août 1879. Elle portait la dimension des sas d’écluse à 39m de long pour 5,20m de large. En conséquence, les bateaux au gabarit Freycinet ne dépasse pas 38,50m de long et 5,05m de large.

Ces péniches cessent d’être fabriquées fin des années 1960 n’étant plus concurrentielles en terme de tonnage sur le marché des transports fluviaux. Nombreuses d’entre elles sont alors envoyées au déchirage. D’autres continuent péniblement à arpenter les fleuves chargées de marchandises, certaines sont recyclées en habitation. Quelques-unes, dont la nôtre, sont transformées en espace évènementiel dans le secteur culturel ou commercial.
Les travaux.

  • Hiver 2011 : lestage du bateau : pose en fond de cale de plus de quatre-vingts tonnes de blocs de béton. (Ces embarcations sont conçues pour naviguer chargées, vides elles ne sont pas manœuvrables car l’hélice n’est même pas immergée).
  • Eté 2011 : achat d’une vingtaine de hublots et sabords lors d’une de nos tournées en Pologne dans une usine très réputée de pièces d’aménagement pour bateaux.
  • Automne 2011 : perçage de la coque au poste plasma et mise en place des hublots : la lumière inonde la cale, le lieu prend déjà vie.
  • Hiver 2011/2012 : dans un froid glacial, Eric construit toute la superstructure du bateau : réalisation des ponts, terrasses, escaliers et entrées. Le bateau est complètement réinventé, sa ligne entièrement redessinée.
  • Eté 2012 : mise en peinture de tout ce qui vient d’être construit.
  • 2013 : pause, en raison de la construction de « l’Arbre Nomade », un second manège.
  • Eté 2014 : reprise des travaux : début des aménagements intérieurs.
  • Automne 2015 : fin du chantier et inauguration dans la foulée.